Panofsky avait déclaré que le Printemps appartenait à ce petit nombre d’œuvres d’art dont il est “à craindre” qu’elles “seront discutées aussi longtemps qu’il existera des historiens d’art”. Horst Bredekamp, qui cite le maître, apporte à son tour sa pierre à l’édifice – le texte original est de 1988 –, et, s’appuyant notamment sur la découverte de documents d’archives et le résultat de la restauration, propose de renouveler la lecture du chef-d’œuvre botticellien et d’en retarder la datation. Accroché originellement dans le palais Médicis et non dans la villa de Castello, le tableau n’aurait aucun lien avec le mariage du commanditaire, Lorenzo di Pierfrancesco di Medici, mais manifesterait, à travers une série de symboles, les ambitions politiques de la branche cadette des Médicis, contestant la prééminence de l’aînée. D’autre part, l’auteur identifie, de façon assez convaincante, de nouvelles sources à cette œuvre mystérieuse : “Captivés par l’intellectualité complexe du néoplatonisme, les iconographes de notre siècle, dans la lignée de l’analyse de l’école de Gombrich, ignorèrent l’importance décisive des textes de Lucrèce pour le Printemps.”
- Horst Bredekamp, Sandro Botticelli – le Printemps, Florence, jardin de Vénus, Gérard Monfort éditeur, 91 p., 30 ill., 110 F. ISBN 2-85226-100-6.
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L’éternel Printemps
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°108 du 30 juin 2000, avec le titre suivant : L’éternel Printemps