Le titre annonce la couleur : Les Aventures de Munich dans Marcel Duchamp n’est pas une biographie dessinée « classique » de l’inventeur du ready-made.
D’ailleurs, son auteur choisit d’appuyer son récit sur un épisode peu documenté de la vie de l’artiste, comme pour mieux être libre de laisser divaguer son crayon… Été 1912, désabusé par le refus du Salon des indépendants d’exposer son Nu descendant un escalier, Duchamp prend le large et rejoint son ami Max Bergmann, peintre de vaches, en Allemagne. Grâce à Der Blaue Reiter, Munich est alors l’épicentre de l’avant-garde allemande. Si l’on ne sait pas grand-chose de ce voyage, on sait toutefois que Duchamp s’essaie à la lecture de Du spirituel dans l’art, l’essai de Kandinsky fraîchement publié, qu’il visite le Musée de l’alchimie avant de jeter les prémices de sa Mariée. Au milieu de ces jalons, Roman Muradov fabule donc un récit dans lequel l’artiste perd un bras, se fabrique une prothèse et fait la fête. Farfelu, ce récit sert d’architecture au dessin de Roman Muradov, à son crayonné vif et léger, à peine mis en couleurs, dans lequel se devinent de subtils clins d’œil à Picasso, Klee, Feininger… Incongru, certes, mais tellement beau !
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Les Aventures de Munich dans Marcel Duchamp
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°741 du 1 février 2021, avec le titre suivant : Les Aventures de Munich dans Marcel Duchamp