ARTS PREMIERS. De sa source au Congo-Brazzaville jusqu’à l’océan Atlantique où il se jette, le fleuve Ogooué traverse au Gabon le territoire de plus d’une cinquantaine d’ethnies et d’un million d’habitants.
En l’absence de régimes politiques forts et donc d’un art de cour, la production artistique y est essentiellement rituelle, nécessaire à l’appréhension et à la maîtrise du monde, en lien avec les forces de la nature. L’auteur dresse un tableau complet et bien documenté des peuples du bassin de l’Ogooué, parmi lesquels les Fangs et les Kélés, et donne au lecteur les clés pour décrypter leur art à travers le « contexte qui a donné sens à ces objets ».
Sorties de ce contexte, rapportées en Europe, ces pièces ont acquis suivant les critères occidentaux leur statut d’œuvres d’art dans les musées et les salles de ventes sans jamais s’y conformer pourtant. Ainsi demeurent les questions d’authenticité – est-ce un objet fabriqué pour un usage rituel ou pour le commerce ? – et d’auteur – les créations ne sont jamais signées. L’ouvrage replonge ces objets dans leur environnement, géographique et culturel, pour en retrouver le sens, au-delà d’un regard esthétique souvent lacunaire.
Les Éditions de l’Amateur, 256 p., 61,75 euros.
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Le souffle des arts du bassin de l’Ogooué
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°649 du 1 septembre 2012, avec le titre suivant : Le souffle des arts du bassin de l’Ogooué