« Le Sacre » à la loupe

A l’occasion de l’exposition « “Le Sacre” de Napoléon peint par David » (lire p. 7) présentée au Louvre dans le cadre du bicentenaire du Premier Empire, l’Auditorium du musée propose un cycle de trois conférences ainsi que la projection d’un documentaire. Regroupées sous le titre « David et la représentation du pouvoir sous l’Empire », ces manifestations ont été conçues en liaison avec l’exposition et sont programmées tout au long du mois. Le 8 novembre, à 18 h 30, Sylvain Laveissière, commissaire de l’exposition, débutera le cycle avec « David et Le Sacre : formation, transformations ». Désireux de redonner toute son importance au chef-d’œuvre que l’événement historique tend à occulter, il mettra en lumière le rapport étroit entre notre perception de la journée du 2 décembre 1804 et son image restituée, de façon plus ou moins fidèle, par David. L’analyse de la réalisation de cette commande et de son évolution, dont témoignent repentirs et dessins, permettra alors de mieux comprendre les choix du peintre et de mesurer sa liberté face au sujet. Le 22 novembre à la même heure, Philippe Bordes (université Lyon-II) poursuivra avec « Jacques Louis David, artiste de cour ». Préparant depuis trois ans une exposition sur ce thème, il entend offrir « un regard neuf sur l’activité du maître à la cour de Napoléon : ses modalités, sa chronologie et son contenu ». Dernière conférence, « Formes de la réception : Le Sacre et ses publics » sera assurée le 29 novembre par Todd Porterfield (université de Montréal), travaillant actuellement sur un ouvrage consacré au rôle de commanditaire de Napoléon. Il s’agira de déterminer le but recherché par la présentation aux publics d’une telle œuvre comme les effets de sa réception, entre 1808 et aujourd’hui. Enfin, Napoléon, David. Le Sacre de l’image, le film de Patric Jean diffusé tous les jours à 16 h 30 dans l’alvéole 7 et le 29 novembre à 12 h 30 à l’Auditorium, démontre l’existence d’un lien entre cet art et la propagande grâce à l’analyse de la toile ainsi que des parcours de David et de Napoléon.