Les mémoires de Jean Hugo commencent avec l’évocation de la statue érigée en l’honneur de son arrière-grand-père, l’auteur des Misérables,à Guernesey, pendant l’été 1914 – bien avant que l’on n’ose déboulonner les statues de ceux qui ont marqué l’histoire.
Avec un mélange d’humilité, de force, de courage, de sensibilité, Jean Hugo raconte comment il a construit son chemin, entre 1914 et 1945, et trouvé sa voix, en combattant sur le front, en croisant les routes de Cocteau, Radiguet, Picasso, Satie, Cendrars, Colette ou Proust, dont il esquisse les portraits. Lui-même, au lendemain de la guerre, devient artiste – le Musée Paul Valéry de Sète lui consacrera une exposition en 2021. Sous sa plume, précise, feutrée, ressuscite cette vie intellectuelle et artistique des Années folles et des années 1930 à laquelle il participa sans pour autant s’afficher sur le devant de la scène. Et, ce faisant, pour nous, il devient au fil des pages comme cet ami évoqué par Rimbaud : « L’ami ni ardent ni faible. L’ami ».
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Le regard de la mémoire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°740 du 1 janvier 2021, avec le titre suivant : Le regard de la mémoire