La photographie de cette ménagère ébahie devant les merveilles du polyéthylène ne doit pas égarer le lecteur. Recueillant les actes du colloque dirigé par Catherine Malabou au Fresnoy, Plasticité est consacré à un concept développé par cette dernière à partir d’une « lecture explosive de Hegel » (L’avenir de Hegel, Plasticité, Temporalité, Dialectique, éd. Vrin, 1996).
Apparu au début du XIXe siècle, le terme de « plasticité » est utilisé par le philosophe allemand pour désigner « la capacité qu’a le sujet de se former et de se transformer, de se dessaisir de sa forme ancienne, de fabriquer du substitut (matière plastique avant l’heure), d’exploser enfin », comme l’explique cette dernière. Toutes ses actions sont ici tour à tour étudiées par des philosophes, biochimistes, historiens de l’art, du cinéma, musicologues et artistes. Parmi ceux-ci, Dominique Païni se penche sur le ralentissement du film (très à la mode chez les plasticiens justement), et démontre sa capacité à produire des sensations malléables dans l’image. Quant à Pascal Convert, il revient sur le processus d’élaboration du bas-relief qu’il a montré à la dernière Biennale de Lyon : une empreinte réalisée à partir de la Veillée funèbre au Kosovo, célèbre photographie du reporter Georges Mérillon.
Collectif, Plasticité, éditions Léo Scheer, 330 p, 350 F, ISBN 2-9414172-06-0
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Le plastique c’est fantastique !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°117 du 15 décembre 2000, avec le titre suivant : Le plastique c’est fantastique !