Kamel Daoud, auteur en 2013 de Meursault, contre-enquête – premier roman dans lequel son narrateur entendait rendre justice au personnage anonyme de l’Arabe tué par le héros de L’Étranger de Camus –, s’est enfermé une nuit au Musée Picasso, pendant l’exposition « Picasso 1932, année érotique ». Une occasion pour l’écrivain oranais d’évoquer, une fois encore, la difficile confrontation entre le monde arabe et l’Occident – comme il l’a fait dans le New York Times en 2016 au lendemain des « viols de Cologne » pour expliquer les dangers de la « misère sexuelle » du monde arabe. Dans ce récit, il imagine un djihadiste – horrifié par l’art et scandalisé par la nudité des femmes en Occident – face aux peintures de Picasso. La langue est poétique et enivrante, et sa puissance d’évocation réelle. Un bémol ? « La femme » apparaît ici comme un simple objet du désir masculin. On attend une contre-enquête.
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Le Peintre dévorant la femme
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°717 du 1 novembre 2018, avec le titre suivant : Le Peintre dévorant la femme