La peinture hollandaise du XVIIe siècle inspire les romanciers. Ici, l’intrigue se situe à Amsterdam en 1636 et met en scène une ravissante jeune femme, son mari, riche commerçant vieillissant et un jeune homme exalté. Trio classique. Ce qui l’est moins, c’est que le jeune homme est un peintre de talent, auquel on confie le soin d’immortaliser sur la toile ce couple mal assorti. De l’image naîtra la tricherie et du mensonge surgira le génie. Autour d’eux règne dans les rues de la ville une fièvre insensée : l’objet du désir des hommes se nomme Semper Augustus, Gouda ou Emeraude, et s’il prend la forme de vulgaires oignons, c’est pour mieux s’épanouir en sublimes tulipes. L’histoire des amants ne finira pas comme on s’y attendait, celle des spéculateurs non plus. Et, finalement, la peinture aura raison de la folie des temps, léguant à l’éternité et à notre regard moderne ces inaltérables et somptueux bouquets, dont on passe sous silence la mystérieuse sensualité en les qualifiant de natures mortes.
- Deborah Moggach, Le Peintre des vanités, éd. Presses de la Cité, Pocket, 295 p., 120 F, ISBN 225-805-21-14.
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Le Peintre des vanités
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Le Peintre des vanités