Lorsqu’en 1453 Mehmett II et les Turcs ottomans renversent le dernier rempart de Constantinople, ils mettent fin à un empire qui a duré mille ans et a régné des Alpes à Damas et de Jérusalem à Cordoue. Le système politique s’écroule mais pas la culture, ni l’art, dont l’influence perdure jusqu’au cœur de la Renaissance. Il suffit de voir combien la maniera greca influença Giotto, sans parler de toute l’œuvre de Duccio. L’héritage byzantin sera porté longtemps encore et même en architecture. Ce livre a l’immense mérite de replacer l’art byzantin dans un contexte historique, politique et même social avec la distinction entre les œuvres sacrées et profanes. Il montre que cette expression artistique a été au Moyen Age un lien linguistique, culturel, ethnique dans tout le monde méditerranéen et au-delà. Comme le souligne l’auteur, « ses ivoires et ses manuscrits circulaient librement dans le monde islamique, ses émaux et ses soieries étaient précieusement conservés à Paris, ses icônes étaient recherchées en Italie et en Russie ». Sa peinture constitue un maillon essentiel entre l’Antiquité et la Renaissance concernant le portrait et le traitement de la figure humaine en général. Comme il se doit, un chapitre est consacré aux icônes et un autre à l’église, à son architecture et à son décor.
Thomas F. Mathews, Le Monde byzantin, éd. Flammarion, collection « Tout l’art », Paris, 2002, 176 p., 23 euros.
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Le Monde byzantin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°543 du 1 janvier 2003, avec le titre suivant : Le Monde byzantin