Le Louvre en 1001 peintures

L'ŒIL

Le 1 février 2006 - 382 mots

« Les collections du Louvre sont si riches, si vastes, qu’elles permettent de retracer une histoire très complète de la peinture », souligne Vincent Pomarède, conservateur général chargé du département des Peintures. Cet ouvrage en propose une vision inédite. En parcourant le musée de l’Antiquité au xixe siècle, il rend compte non seulement des toiles – qui représentent quatre cinquièmes du volume –, mais aussi des objets d’art, des Antiquités grecques et romaines, des sculptures polychromes, des stèles de l’Orient ancien, des parchemins égyptiens, des miniatures de l’Islam, des vitraux, des émaux… Autant d’œuvres peintes rarement étudiées sous cet aspect-là.
Ce qui a guidé Vincent Pomarède est « ce plaisir de la délectation que l’on oublie souvent au profit de l’analyse scientifique des œuvres. » Le conservateur explique que l’ambition de ce livre est de proposer une vision décloisonnée de l’art, « une approche transversale, à la fois géographique, chronologique et culturelle ; en ne reniant pas la spécialisation croissante préconisée par notre époque et même en intégrant les travaux récents des chercheurs sur certains sujets très pointus, nous avons cependant souhaité dépasser les frontières, les limites temporelles et les domaines historiques ou artistiques traditionnels ». Les deux aspects sont fondamentaux et le directeur de l’ouvrage se plaît à rappeler la fonction première de la peinture qui est d’offrir du plaisir à celui qui la regarde.

En quête d’un musée idéal
Delphine Trébosc – qui a rédigé la plupart des textes et notices concernant les collections du département des Peintures –, a choisi avec Vincent Pomarède plus d’un millier d’œuvres – 1017 exactement –  parmi les richesses du Louvre, selon deux critères : celles, incontournables, qui font la renommée du musée et attirent les visiteurs par millions, d’autre part celles qui leur plaisaient pour leurs qualités artistiques et esthétiques, composant ainsi une sorte de « musée idéal ».
Érudits, les textes n’en sont pas moins accessibles à tous, et le prix, raisonnable pour un ouvrage de cette qualité, contribuent à en faire un livre destiné au grand public. Par le soin particulier apporté à l’iconographie – une campagne photographique a été spécialement confiée à Erich Lessing –, cet ouvrage dense ne peut que donner envie au lecteur de voir et revoir les œuvres, d’arpenter avec un plaisir renouvelé les 1001 salles du Louvre.

1001 peintures au Louvre, sous la dir. de Vincent Pomarède, musée du Louvre/ 5 continents, 592 p., 1017 ill., 65 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°577 du 1 février 2006, avec le titre suivant : Le Louvre en 1001 peintures

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