À la mort de Michel Monet, fils de Claude, la propriété du peintre à Giverny est léguée à l’Académie des beaux-arts, sauf que les arbres y meurent, les fleurs disparaissent, les berges s’effondrent.
Le paradis semble perdu. Le jardin édénique est devenu une terre en souffrance, un terrain vague, vaguement entretenu. Tout est alors à faire, à refaire, à fleurir et à refleurir, manière d’exhumer le parfum des essences envolées et la douceur des perspectives sabotées. Dès sa nomination, en 1974, le conservateur de l’époque, Gerald Van der Kemp, s’emploie à lutter contre les ronces, les mauvaises herbes et le temps passé, assisté de Gilbert Vahé, jeune chef jardinier qui, croisant les témoignages, les archives et les photographies, parvient à approcher le goût de Monet, à redonner forme à ce jardin des délices – azalées, pétasites, nymphéas ou glycines. Il aura fallu quarante années, de l’énergie et de la persévérance pour retrouver les couleurs et les formes de cet enclos intime, de ce tableau vivant dont la présente publication conte doctement l’histoire profuse.
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Le jardin de Monet à Giverny
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Le jardin de Monet à Giverny