Roman choral à plusieurs tons, à plusieurs temps, sous un angle de vue en forme de kaléidoscope, Le Graveur donne consistance au personnage de March Halberg tout en profondeur, en détails, en nuances, qui nous fait cheminer avec poésie et subtilité sur les terres intérieures de l’art de la gravure.
Ses techniques, son approche, sa tension sont abordées à travers la vie et l’œuvre de ce personnage d’artiste lunaire, typique d’une certaine vision du créateur en marge de la vie. Tout adonné à sa bulle productive, à son travail prolifique et à l’intensité de sa vie intérieure, il en fait l’écho de son ego, distrait, en retrait, et profond. Il faut autant de voix, de lieux, de moments, autant d’allers et de retours temporels, autant de visions et de relectures pour gratter en profondeur dans l’épaisseur presque matérielle, presque charnelle, de l’âme du graveur, et y approcher ici même, gravé comme dans la pierre, comme dans les esprits, comme dans la mémoire tout le mystère d’un détachement, tout l’art d’un lâcher-prise.
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Le Graveur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°732 du 1 mars 2020, avec le titre suivant : Le Graveur