Il est des peintres dont on croit tout savoir. L’histoire montre pourtant, que les connaissances reçues ne sont parfois que des fourvoiements accommodants.
Le regard porté sur l’œuvre de Jean-Honoré Fragonard découle de ce prisme. Non, l’artiste n’est pas qu’un simple représentant de fêtes galantes ou de scènes doucereuses dans lesquelles apparaissent des créatures aux comportements désinvoltes. Il semble même que ce soit le contraire. Fragonard est décrit comme quelqu’un de solitaire, d’inquiet, d’instable... Comment n’aurait-il pu être alors que le peintre de l’allégresse et de la polissonnerie ?
Les artistes, eux, ont su discerner les contradictions de sa création. Ils n’ont pas perçu l’artiste comme un peintre futile, dénué d’esprit. L’ouvrage s’est donné pour mission de le démontrer. À travers les figures de Daumier, Renoir, Manet, Matisse, Vuillard et bien d’autres, le peintre de Grasse retrouve sa véritable identité. Certes, peut-être déconcertante au regard de son image, mais de ce fait, incroyablement intéressante. L’empreinte de son art, dans les créations de ses successeurs, est là pour le rappeler.
Jean-Pierre Cuzin, Dimitri Salmon, Fragonard, regards croisés, Mengès, 240 p., 44, 95 €.
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L’autre visage de Fragonard
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°597 du 1 décembre 2007, avec le titre suivant : L’autre visage de Fragonard