Entrer pour la première fois dans l’atelier de Francis Bacon équivaut irrémédiablement à un choc. Comment réagir autrement devant cet amoncellement de pigments, pinceaux, livres ou photographies, tellement emmêlés les uns aux autres qu’ils donnent l’impression d’un tout informe, presque monstrueux. Passé l’effroi des premières secondes, le visiteur est vite fasciné par l’aura magnétique du lieu, encore vibrant de la présence du peintre. Si la couleur envahit même les murs, le sol, surtout, est jonché d’objets en tout genre.
Lors du transfert de l’atelier de Londres à la Hugh Lane Gallery de Dublin en 1998, chacun de ces objets est minutieusement étudié par Margarita Cappock. Jour après jour les découvertes se succèdent révélant un Bacon dessinateur (alors qu’il s’en défendait ardemment), consommateur de revues médicales et sportives, amateur de Picasso et de cinéma.
L’ouvrage présente cette documentation inédite, photographies abondantes à l’appui, comme autant de révélations sur l’œuvre. Sensation troublante que d’être dans la tête du peintre… S’accusant soi-même de voyeurisme, on en ressort un peu honteux et réellement ému.
Margarita Cappock, Francis Bacon”‰: l’atelier, La Bibliothèque des arts, 239 p., 59”‰€.
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L’atelier ou le sacro-saint désordre Baconien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°591 du 1 mai 2007, avec le titre suivant : L’atelier ou le sacro-saint désordre Baconien