Le titre L’Art espagnol aux siècles d’or pourrait laisser croire que l’art hispanique a connu un âge d’or de plusieurs siècles. Ce qui n’est pas tout à fait le cas. Si l’Espagne connut un siècle d’or politique, économique et littéraire au xvie siècle, c’est au moment où elle amorce son déclin, au xviie siècle, que l’on peut parler de siècle d’or artistique.
La Reconquête contre les Arabes achevée en 1492, le royaume se tourne alors vers le Nouveau Monde, source d’un enrichissement considérable qui lui sera paradoxalement fatal. L’empire
culmine avec Charles Quint (1500-1558). La littérature connaît avec Cervantès (1547-1616) sa plus grande figure.
Mais c’est au XVIIe siècle que Zurbarán, Velázquez ou Murillo forgent l’école espagnole, mise en lumière par l’exposition de New York (lire L’œil n° 588, février 2007).
L’ouvrage est à l’image de cette imprécision. Il couvre les arts des deux siècles mais sans véritable charpente. Au découpage thématique (natures mortes, pouvoir religieux, la femme) succèdent les monographies des deux figures artistiques que furent Le Greco puis Velázquez. Mais les textes lyriques et souvent désordonnés sont rattrapés par des illustrations exceptionnelles.
Joan Sureda, L’Art espagnol aux siècles d’or, 300 p., Hazan, 52 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art espagnol au temps des deux âges d'or
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°589 du 1 mars 2007, avec le titre suivant : L’art espagnol au temps des deux âges d'or