Un trésor : sur un sujet simple en apparence, Andreas Beyer a su réunir une galerie de portraits, de l’Antiquité des portraits du Fayoum aux Marilyn de Warhol, en se gardant d’écrire une histoire de l’art racontée à travers celle du plus populaire des genres.
Andreas Beyer s’est attaché à la définition de ces « recréations idéales d’un individu » pour reprendre la célèbre formule de Baudelaire, cernant quelques grands moments, autour de Titien, de Rembrandt, des artistes de l’école anglaise, Reynolds ou Gainsborough. S’il passe un peu vite sur Ingres, dont les portraits sont bien étudiés, il s’attarde sur Anna Dorothea Therbusch ou sur Angelica Kaufmann. Il analyse le portrait de groupe, le double portrait, la scène familiale, l’autoportrait. Pour le XIXe siècle, dans un chapitre intitulé « Le Portrait comme programme esthétique », il confronte L’Atelier de Courbet et L’Hommage à Delacroix de Fantin-Latour, deux immenses rassemblements de portraits, qui ne composent qu’un portrait de l’artiste lui-même. Magnifiquement illustré, cet ouvrage permet de faire le tour de tous les musées du monde, d’un chef-d’œuvre à un autre. Au fil des pages, on y retrouve Guillaume Jouvenel, la comtesse d’Haussonville ou le docteur Gachet, autant de vieilles connaissances – et ce n’est pas le moindre des plaisirs que procure ce livre.
Andreas Beyer, L’Art du portrait, Citadelles, 2003, 416 p., 274 illus., 168 euros.
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L’Art du portrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°550 du 1 septembre 2003, avec le titre suivant : L’Art du portrait