Volontiers rebelle, Jean Dubuffet n’aura eu de cesse d’écrire et de parler pour expliquer son œuvre. Celui qui proclamait « le langage écrit me paraît un mauvais instrument » a pourtant échangé quantité de correspondances avec ses contemporains, et rédigé de nombreux textes y compris une Biographie au pas de course achevée en quelques semaines, deux mois seulement avant sa mort en 1985. Il savait que son œuvre dérangeait. L’homme est tout aussi singulier. Il devient artiste à quarante et un ans, après deux essais infructueux et une carrière de négociant en vins.
L’ouvrage, issu de l’une des collections Hazan, est bien meilleur que celui consacré à Tapiès (lire L’œil n° 591). Les auteurs s’en sont tenus à un essai biographique riche et compréhensible. Les quelques écrits et entretiens de Dubuffet qui le complètent (et font l’identité de cette collection) donnent un aperçu de la pensée limpide et non conventionnelle du fondateur de l’art brut. Une introduction à ses autres écrits et plus encore une invitation à regarder les nombreuses illustrations qui agrémentent l’ouvrage. Car Dubuffet répétait souvent que la peinture traduit mieux la pensée que l’écrit ou la parole.
Valérie Da Costa, Fabrice Hergott, Jean Dubuffet, œuvres, écrits, entretiens, Hazan, 2006, 160 p., 35 €.
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L’art brut expliqué par son fondateur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : L’art brut expliqué par son fondateur