Audrey Rieber est philosophe, spécialiste d’esthétique allemande et professeure à l’École normale supérieure de Lyon.
Elle découvre les arts préhistoriques en visitant un jour, sur sur la route des vacances, « à contrecœur », raconte-t-elle, la réplique de la grotte de Lascaux, en Dordogne. C’est le coup de foudre ! Et le point de départ de nouvelles recherches et de réflexions sur cet art « avant l’art », celui d’avant l’Égypte antique qui inaugure traditionnellement l’histoire de l’art. Invitée par deux associations marseillaises à organiser sur le sujet un colloque en 2016, Audrey Rieber en tire aujourd’hui un livre collectif d’essais signés par des philosophes et des historiens : L’Art avant l’art, le paradigme préhistorique. Accessibles, ces textes font le point sur l’histoire (les polémiques qui entourèrent la découverte de l’art pariétal en 1879, par exemple) et les connaissances en matière d’arts préhistoriques (art pariétal, art rupestre, objets mobiliers, etc.). Ils proposent surtout de porter un nouveau regard, un nouveau « paradigme », sur les productions de cette période qui couvre plus de 50 000 ans de l’histoire de l’humanité. Un regard qui ne renoncerait pas tout à fait à l’interprétation, mais qui assumerait la dimension esthétique des arts préhistoriques en rompant avec le paradigme albertien de « la fenêtre ouverte sur le monde » pour choisir celui de l’art moderne, de l’art pour l’art.
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L’art avant l’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°763 du 1 avril 2023, avec le titre suivant : L’art avant l’art