PEINTURE. Après l’opus sur Jérôme Bosch, paru en 2006, la maison d’édition Citadelles et Mazenod a confié à Larry Silver, grand spécialiste de la peinture flamande de la Renaissance, la monographie consacrée à Bruegel.
L’auteur nous livrait déjà à l’époque une étude à contre-courant des clichés sur un Bosch génie isolé, établissant son ancrage dans la haute société et les traditions picturales flamandes. La redécouverte récente d’un des tableaux perdus de Bruegel, Le Vin à la fête de Saint-Martin – appartenant à une collection particulière espagnole et en cours de restauration au Musée du Prado, à Madrid –, a remis le peintre de la tour de babel sous les feux de la rampe.
Cette monographie tombe donc à point nommé pour comprendre cet artiste, connu en son temps à Anvers comme un second Jérôme Bosch. Larry Silver ne se contente pas de dresser un inventaire exact des toiles, dessins et gravures de l’artiste. Il fournit en plus une étude historique et sociologique sur les mécanismes qui ont fait de Bruegel un artiste célèbre et admiré dès le XVIe siècle, dans une région, les Pays-Bas, traversée par diverses crises religieuses, et au-delà, par la circulation de ses œuvres gravées par le graveur et marchand Jérôme Cock. Appuyé par des reproductions irréprochables, des gros plans d’œuvres en pleine page, le texte s’avère passionnant, dans la droite ligne des ouvrages d’érudition de Citadelles.
Editions Citadelles & Mazenod, 460 p., 184 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Larry Silver, « Bruegel »
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : Larry Silver, « Bruegel »