Livre

La vie joyeusement scandaleuse de John Giorno

Par Anne-Cécile Sanchez · Le Journal des Arts

Le 19 octobre 2022 - 154 mots

Mémoires. Le titre et le sous-titre des Mémoires de John Giorno parus en 2020 aux États-Unis, Great Demon Kings, a memoir of poetry, sex, art, death and enlightenment, annonçaient plus clairement le programme que la version française.

Les souvenirs du poète (1936-2019) comportent en effet leur part d’anecdotes scabreuses sur le monde de l’art américain des années 1960 et 1970. On y croise Andy Warhol en fétichiste, Robert Rauschenberg bandant au téléphone, mais aussi William Burroughs accompagné dans ses derniers moments par l’auteur, fervent adepte du bouddhisme. Préfacé par Jean-Jacques Lebel, cet ouvrage se lit comme un témoignage – alerte – de ce que cela signifiait être un artiste gay dans l’Amérique conservatrice. C’est à Paris, au Palais de Tokyo, que se tint en 2015 l’exposition hommage « Ugo Rondinone : I love John Giorno », et c’est là également que les deux artistes se sont mariés en 2017. Ces Mémoires racontent aussi cette histoire d’amour.

John Giorno, Mémoires,
trad. Denyse Beaulieu, Beaux-Arts de Paris éditions, coll. « Écrits d’artistes », 2022, 350 p., 25 €.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°597 du 21 octobre 2022, avec le titre suivant : La vie joyeusement scandaleuse de John Giorno

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