Essai. C’est en philosophe que Gilles Tiberghien interroge le paysage dont la représentation n’est jamais regardée « de manière complètement désintéressée car on y projette toujours toutes sortes de choses… des souvenirs, des émotions, des savoirs accumulés ».
Parmi les nombreuses questions soulevées, un chapitre particulièrement intéressant traite la place de la cartographie dans l’art contemporain. Pour les créateurs, cette surface, censée traduire les données de la réalité topographique, se transforme en un accélérateur de fictions, en un voyage qui échappe à des frontières tracées avec une précision extrême. Quand la distinction entre les lettres et les images s’estompe, on se trouve face à des signes sans code, face à des trajets qui ne mènent nulle part. Ailleurs, c’est la photographie aérienne, cette vision verticale du paysage, ou encore les performances pratiquées par les artistes dans une nature plus ou moins « artialisée » (concept développé par Alain Roger), qui sont étudiées par l’auteur. Autrement dit, une déambulation poétique dans le paysage.
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La carte et le territoire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°556 du 27 novembre 2020, avec le titre suivant : La carte et le territoire