Jean Clair, monstres et compagnie
ESSAI. Trois monstres, issus des récits antiques et médiévaux, ressurgissent avec force à partir du XIXe siècle, pourtant siècle de la raison, des théories scientifiques et de la modernité de l’art. L’homoncule – être humain créé par l’alchimie –, le géant et l’acéphale passent des cabinets de curiosités aux cabinets d’histoire naturelle. Rationalisés, ils deviennent objets d’étude des sciences nouvelles. Celles-ci confrontent alors l’art à la modernité, à la disparition du mystère et de l’imaginaire : pourquoi et comment représenter encore des monstres quand la radiographie permet de comprendre un corps, quand la médecine nomme et explique toutes les tares physiques ou quand la psychiatrie décrypte la vie psychique ? Modernité de la science, mais aussi de la représentation artistique avec l’invention de la photographie puis celle du cinéma. En 1895, les frères Lumière présentent leur premier film, Freud publie son étude sur l’hystérie, le physicien Röntgen découvre les rayons X… Point de départ de cette étude intelligente et richement illustrée, 1895 est une année charnière pour les monstres modernes.
Jean Clair, Hubris. La fabrique du monstre dans l’art moderne, Gallimard, 200 p., 28,50 euros
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Jean Clair, Hubris. La fabrique du monstre dans l’art moderne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°646 du 1 mai 2012, avec le titre suivant : Jean Clair, Hubris. La fabrique du monstre dans l’art moderne