Une noyade d’enfant dans la Tamise, évitée de justesse ; une rencontre entre Soliman et son grand vizir Ibrahim… Les aventures extravagantes de Jean Jambecreuse s’apparentent à un livre d’images qui n’en a point.
Mais la langue est si savoureuse qu’elle les fait surgir du texte comme des enluminures. Le plaisir de la plume semble exprimer celui du pinceau : le livre, troisième volume des aventures de Jambecreuse – peintre inspiré par Hans Holbein –, nous entraîne au pays de Barbe-Bleue, pardon d’Henri VIII, dont l’artiste bâlois peindra les portraits des épouses successives. Au fil des saynètes pleines de verve et d’humour où s’entrelacent scènes grivoises, intrigues politiques ou atroces supplices, Harry Bellet nous fait voyager dans l’Europe tourmentée du XVIe siècle. Si l’esprit de ce « conte moral et édifiant » évoque Rabelais, il convoque aussi le rythme « à sauts et à gambade » de Montaigne, qui nous entraîne : « Pour moi donc, j’aime la vie ».
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Jambecreuse au pays de Barbe-Bleue
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Jambecreuse au pays de Barbe-Bleue