MONOGRAPHIE. Picasso aurait lui-même conduit ses amis à la première exposition de Wifredo Lam (1902-1982) à la galerie Pierre en 1939. Breton préfère dans son Surréalisme et la peinture de 1945 s’effacer devant l’opinion de Picasso « puisque, avec Lam, il s’agit comme jamais de peinture ».
Le poète s’avoue donc vaincu. Quant à Césaire, que le peintre a rencontré lors de son passage en Martinique en 1941, il a écrit : « Et la peinture de Wifredo Lam roule bord sur bord sa cargaison de révolte : hommes pleins de sexes germés, poussés à contresens, hiératiques et tropicaux : des dieux. » Picasso, Breton et Césaire : trois parrains immenses et fidèles. Trop peut-être puisque, à l’exception de quelques autres, dont Jouffroy, peu d’auteurs ont osé s’aventurer sur le terrain désertique de la critique de l’œuvre de l’artiste.
C’est pourquoi la monographie de Leenhardt, président de l’association des amis de Lam, est la bienvenue. Belle, dans une mise en pages malgré tout un peu vieillotte, elle s’impose par son poids en reproductions (près de trois cents) plus que par celui de son exégèse, trop scolaire. Peu importe, elle donne à voir une œuvre forte et cohérente qui, à elle seule, devrait susciter des vocations.
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Jacques Leenhardt, Wifredo Lam.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°623 du 1 avril 2010, avec le titre suivant : Jacques Leenhardt, <i>Wifredo Lam.</i>