On appelle « grotesques » dans l’histoire de la peinture le système décoratif représentant des motifs insolites, fantaisistes, voire monstrueux, comme les centaures, griffons, satyres, sirènes, ou les corps féminins surgissant de colonnes doriques ou de rinceaux végétaux.
Le terme apparaît vers 1480 pour qualifier les fresques que les artistes découvrent à Rome dans la Domus Aurea de Néron. Construite entre 64 et 68 ap. J.-C., et ensevelie sous plusieurs siècles de terre, le palais est ouvert à la visite pour les artistes qui viennent y admirer, aidés par le considérable amas de remblai, les splendides voûtes romaines qu’ils copient ensuite dans les palais romains. À cette époque, les « grotesques » ont-elles une valeur purement ornementale ou revêtent-elles une signification particulière ? La question continue de diviser.
Soutenue par une iconographie de qualité dont les éditions Citadelles & Mazenod sont coutumières, l’auteur, historienne de l’art, retrace l’épopée des grotesques du Moyen Âge au XIXe siècle, en passant par le XVIIe siècle durant lequel l’adjectif prend son acception péjorative et devient synonyme de bizarre. Plutôt grotesque, non ?
Alessandra Zamperini, Les Grotesques, Citadelles & Mazenod, 320 p., 250 ill., 89 €.
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Grotesques ne signifie pas grotesque
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°598 du 1 janvier 2008, avec le titre suivant : Grotesques ne signifie pas grotesque