Journal intime. Spécialiste de l’art brut et ancienne directrice de la collection de l’art brut de Lausanne, Lucienne Peiry consacre ce petit ouvrage à une œuvre créée en situation d’enfermement, celle de l’Italien Fernando Nannetti (1927-1994), électricien de son état, diagnostiqué schizophrène et interné à l’asile de Volterra en Toscane entre 1959 et 1973.
À l’aide de sa boucle de ceinture, Nannetti grave, sept années durant, les murs de l’hospice. Le résultat : un « livre de pierre » long de 70 m, à l’écriture extravagante, où l’auteur s’imagine une vie, une généalogie et réinvente la marche du monde. Cet alphabet secret et obscur qui s’estompe avec le temps dans cet asile aujourd’hui à l’abandon est immortalisé par le photographe Pier Nello Manoni qui en fait la découverte en 1979. Il est ici décrypté par Lucienne Peiry qui en tire non seulement sa substance poétique, mais replace le travail dans un temps plus long, allant jusqu’à établir des liens de parenté avec l’art étrusque.
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Gravé dans la pierre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°546 du 22 mai 2020, avec le titre suivant : Gravé dans la pierre