Comment un peintre italien peut-il devenir un des artistes favoris de l’empereur de Chine ? C’est la vie romanesque de Giuseppe Castiglione qui nous est contée par Michèle Pirazzoli-t’Serstevens, ancien conservateur du musée Guimet et spécialiste de l’artiste.
Né le 19 juillet 1688 à Milan où il reçoit sa formation de peintre, Castiglione rejoint la Compagnie de Jésus au collège de Coimbra au Portugal. Missionnaire, il part pour la Chine et s’installe à Pékin en 1715. Là commence l’extraordinaire parcours du peintre. Apprenant les techniques chinoises (encre, pigments locaux, papier et soie), il s’adapte aux goûts de l’empereur sans pour autant perdre sa personnalité. Ainsi va-t-il transmettre à la cour sa culture artistique occidentale issue des maîtres italiens. Huile et grisaille sont autant de pratiques picturales qui se répandent grâce à lui. Il inspire à Nian Xiyao un traité sur la perspective, laquelle était limitée jusqu’alors à des vues plongeantes ou à vol d’oiseau.
À travers cet ouvrage passionnant, l’art métis de Castiglione, rebaptisé Lang Shining, témoigne des transferts culturels entre deux civilisations, des allers-retours entre deux mondes.
Michèle Pirazzoli-t’Serstevens, Giuseppe Castiglione, 1688-1766, peintre et architecte à la cour de Chine, Thalia Édition, 224 p., 80 ill. en couleurs, 59 euros
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Giuseppe Castiglione 1688-1766, peintre et architecte à la cour de Chine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°602 du 1 mai 2008, avec le titre suivant : Giuseppe Castiglione 1688-1766, peintre et architecte à la cour de Chine