La destination est à la mode. Politiques et patrons du CAC 40 s’y pavanent. Les Ullens y ouvrent leur fondation (lire p. 13) ; galeries, salles de ventes et foires sortent de terre presque aussi vite que les gratte-ciel avant les JO. La Chine est the place to be, là où il faut être. Pourtant, loin de cette agitation, certains nourrissent encore pour elle le même esprit que celui qui a habité Segalen, Cartier-Bresson ou Verdier.
De cette race d’aventuriers, deux photographes publient chez Marval leur vision de la Chine. Celle de Thierry Girard est en couleurs. L’auteur montre une Chine habitée, où les vestiges des anciens empereurs et de Mao côtoient le béton, les tables de billards et les « survêts » Adidas. La vision de Bogdan Konopka est aux antipodes de celle de Girard. En noir et blanc déjà, les noirs très profonds de l’impression obligent à une lecture plus lente de l’image. Mais le photographe polonais donne surtout à voir une Chine traditionnelle, silencieuse, vidée de ses habitants.
Girard est né en 1951, Konopka en 1953. S’ils voyagent tous les deux en Chine depuis 2003, sûrement ne s’y sont-ils jamais croisés. D’ailleurs, comment auraient-ils pu se voir ?
Thierry Girard, Voyage au pays du réel, 168 p., 55 € ; Bogdan Konopka, Chine, l’empire du gris, 120 p., 49 €. Éditions Marval.
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Girard et Konopka, deux visions pour une même Chine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°598 du 1 janvier 2008, avec le titre suivant : Girard et Konopka, deux visions pour une même Chine