Né en 1965 dans le Pacifique Sud, Gilles Barbier élabore depuis son arrivée en France à sa majorité une œuvre multiforme, à la lisière du dessin et de l’installation.
Une œuvre protéique, terriblement cohérente, où chacun des « acides aminés » qui la compose forme un écosystème quasi autarcique, facilement identifiable. « Tiens, voilà du Barbier », peut-on crânement affirmer sans se tromper devant une pièce de l’artiste, comme celles exposées jusqu’au 10 mai à l’Espace Claude Berri, à Paris (lire L’œil n° 601).
Car sans craindre la répétition, Barbier puise dans son répertoire ses vers, ses bananes, ses rubans, ses clones nains, ses gruyères, qu’il agence, combine, structure pour donner naissance à des univers personnels diablement efficaces. Au pays de ce passionné de science et de BD, on s’amuse, on pleure, on lit, mais toujours on grince des dents.
La formule de l’abécédaire était donc toute trouvée pour aborder la création chez Gilles Barbier. Dommage qu’elle se soit transformée en un « abézédaire » dont le texte de Pierre Sterckx, certes intelligent, est parfois trop diarrhéique. Même si l’on admet qu’écrire sur l’œuvre de l’inventeur de L’Orgue à pets puisse ballonner la pensée…
P. Sterckx, Gilles Barbier, un abézédaire dans le désordre, éd. Regard, 284 p., 60 euros
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Gilles Barbier, un abézédaire dans le désordre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°602 du 1 mai 2008, avec le titre suivant : Gilles Barbier, un abézédaire dans le désordre