Dernièrement exposé à la galerie & : in SITU à Paris, invité de la prochaine Biennale de Venise, l’Américain Gary Hill fait l’objet d’une publication interactive aux éditions du Regard. Dans le premier volume intitulé Des premiers mots aux derniers silences, Jacinto Lageira met en exergue la célèbre formule de Tristan Tzara « La pensée se fait dans la bouche » pour souligner l’omniprésence du langage dans l’œuvre du vidéaste. Plus précisément, Gary Hill cible dans son processus créatif ce qui dans les relations du corps et du langage détermine l’existence. Dans ses vidéos, des corps en mouvement se soumettent au son et tentent ainsi d’illustrer la physicalité du langage. Adoptant diverses postures, ils apparaissent agités de soubresauts, tordus, auteurs de gestes saccadés. Les poètes-artistes George Quasha et Charles Stein, qui signent le deuxième volume, travaillent avec le vidéaste à des performances vocales depuis le début des années 70. Proches de la poésie concrète, ils ont participé à des œuvres telles que Tale Enclosure, Why Do Things Get in a Muddle ? Avec Gary Hill, ils s’intéressent à la diction, la prononciation, le rythme et l’intensité. Mêlant intimement vision et langage, image et écrit, les images chez Gary Hill s’adressent directement à un lecteur ou un interlocuteur. Ses textes sont lus en public, durant ses performances. « La bande est plus proche de l’écriture d’un livre », affirme-t-il. Le DVD présente un montage d’extraits de bandes vidéo, d’installations et de performances, dont les images de Splayed Mind Out, avec la collaboration de la chorégraphe américaine Meg Stuart et la compagnie de danse Damaged Goods.
- George Quasha et Charles Stein, Jacinto Lageira, Gary Hill, éd. du Regard, 3 livres et un DVD sous coffret, 450 F.
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Gary Hill
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Gary Hill