Au Québec, les paysages des rives du golfe du Saint-Laurent et des îles de la Madeleine ont du souffle.
Falaises escarpées plongeant dans l’eau, forêts à l’infini, rivières impétueuses, maisons ou villages esseulés forment un univers en soi, particulier, source d’histoires, de confrontations et d’émotions. Flora Mérillon a voyagé dans ces contrées en deux temps : une première fois en hiver, puis une seconde fois en été. La photographe en a tiré un récit visuel fictionnel et formel d’une grande délicatesse. Paysages, autoportraits et portraits en noir et blanc expriment l’indicible et murmurent la fragilité de l’être. Cet art subtil de la narration est indissociable chez Flora Mérillon de la manipulation photo qui, à la prise de vue ou au tirage, recherche dans l’accident, le flou ou la surexposition, l’image juste et troublante. De l’eau sous la glace, une navigation sous la brume, une jeune femme dans une robe blanche en équilibre précaire, une route qui file, un carré de lumière dans un encadrement de porte ou un homme échoué sur des rochers : la suggestion subjugue.
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Flora Mérillon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°765 du 1 juin 2023, avec le titre suivant : Flora Mérillon