Si Giacometti est le personnage principal de ce long métrage, celui-ci n’a rien d’un biopic classique.
Plutôt que de dérouler la vie et l’œuvre de l’artiste suisse, le réalisateur Stanley Tucci a en effet choisi de se concentrer sur une anecdote : en 1964, Alberto Giacometti propose à James Lord, un auteur américain, de faire son portrait. La séance de pose, qui devait durer un après-midi, s’étire sur dix-huit jours. Lord en fera un livre ; le film s’en inspire librement pour nous faire entrer dans le studio et dans l’intimité du maître. Bleus froids et gris cendrés, le temps se fige dans l’atelier où le spectateur est invité à partager l’inconfort du modèle, témoin impuissant d’un douloureux processus créatif. Consultée sur la fidélité du décor, la Fondation Giacometti a donné son aval, alors qu’elle s’apprête pour sa part à ouvrir à Paris les portes de l’Institut Giacometti, offrant à chacun de s’immerger dans l’espace de travail reconstitué du peintre et sculpteur.
The Final Portrait, de Stanley Tucci, sortie le 6 juin au cinéma.
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The Final Portrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°713 du 1 juin 2018, avec le titre suivant : The Final Portrait