Le titre est emprunté à Pline l’Ancien, qui tenait lui-même la formule d’un proverbe grec, pour lequel « Ex Africa semper aliquid novi », autrement dit : « Toujours l’Afrique apporte quelque chose de nouveau ».
Prenant position contre l’exposition « Primitivism » de William Rubin, au MoMA en 1984, qui « regardait les arts anciens d’Afrique comme des œuvres mortes », « Ex Africa », l’exposition de Philippe Dagen au Quai Branly, entend montrer au contraire les « présences africaines dans l’art d’aujourd’hui », soit la réactivation du patrimoine de l’Afrique dans la création depuis 1984. Comme le veut l’usage, le catalogue qui accompagne l’accrochage reproduit les plus de 150 œuvres d’artistes africains (Samba, Hazoumè, Tayou, Bandoma…) et occidentaux (Basquiat, Alberola, Di Rosa, les frères Chapman…) présentées dans l’exposition, ainsi qu’un solide appareil critique constitué des essais de l’historien Philippe Dagen et du philosophe Souleymane Bachir Diagne. Mais l’originalité de l’ouvrage réside dans les témoignages vivants de vingt-trois artistes sur leur relation aux arts anciens de l’Afrique comme sur leur « position au sujet de la restitution du patrimoine africain ». Les réponses sont surprenantes et nous rappellent que loin d’être uniquement artistique, « Ex Africa » est une exposition politique.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Ex Africa
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Gallimard, 256 p., 42 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°742 du 1 mars 2021, avec le titre suivant : Ex Africa