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Essai

Esquisser à la Renaissance

Par Marion Krauze · L'ŒIL

Le 24 septembre 2024 - 146 mots

Derrière son apparente simplicité, le concept de l’esquisse est ambigu et représente bien plus qu’une simple phase préparatoire à la Renaissance.

Jet spontané, inachevé et confus, c’est aussi la première manifestation de l’idée de l’artiste, l’œuvre en devenir par excellence. Conservatrice en chef au Musée du Louvre, Lizzie Boubli remonte aux origines de cette pratique ancienne mais considérée pour la première fois par les théoriciens italiens au XVIe siècle. Dans une analyse minutieuse bien que ponctuée de quelques répétitions, elle définit les caractéristiques principales et spécificités de l’esquisse tout en retraçant la manière dont le concept du schizzo (esquisse) intègre peu à peu les débats intellectuels de l’époque, qui l’investissent d’une dimension plus spirituelle. Un essai qui met en lumière le rôle primordial de l’esquisse dans le processus créatif des artistes italiens du Cinquecento, de Pisanello à Véronèse avec un petit détour en Europe du Nord.

Lizzie Boubli, « L’Invention de l’esquisse à la Renaissance »,
CNRS éditions, 2023, 312 p., 27 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Esquisser à la Renaissance

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