Comme les autres travaux de l’historien de l’art Erwin Panofsky, cet essai est limpide et se lit comme une enquête pleine de rebondissements. Hercule à la croisée des chemins, publié pour la première fois en 1930, est constitué de deux études – « Signum triciput » et « Hercules prodicius » – qui cherchent à expliquer les œuvres d’un point de vue iconographique, puis à expliciter les liens entre une tradition textuelle et une tradition de l’image.
Partant, dans la première étude, de l’Allégorie de la Prudence de Titien – trois têtes d’homme représentant les trois âges de la vie et sous lesquelles on trouve les têtes animales correspondantes d’un chien, d’un lion et d’un loup –, Panofsky va revenir à ses sources égyptiennes et montrer comment ce signe est devenu allégorie du temps à la Renaissance. La seconde étude, beaucoup plus longue, prenant comme point de départ Le Songe du chevalier de Raphaël, remonte aux sources littéraires grecques concernant le choix qu’eut à faire Hercule entre le Vice et la Vertu, et examine ses innombrables transformations de la fin du Moyen Âge au Baroque tardif. Un essai passionnant sur la question des types figuratifs inventés à la Renaissance.
Erwin Panofsky, Hercule à la croisée des chemins, éd. Flammarion, 244 p., 195 F, FA 2622-99-II.
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Erwin Panofsky, Hercule à la croisée des chemins
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : Erwin Panofsky, Hercule à la croisée des chemins