DÉCORATION. Exubérante, déroutante, les adjectifs ne manquent pas pour décrire Madeleine Castaing (1894-1992), mécène et décoratrice qui marqua la vie parisienne des Années folles aux années sida.
En 2008, Jean-Noël Liaut lui consacrait d’ailleurs une remarquable biographie (Madeleine Castaing, mécène à Montparnasse, décoratrice à Saint-Germain-des-Prés). Le présent ouvrage de l’Américaine Emily Evans Eerdmans n’évite pas les redites, mais a le mérite de faire revivre le « style Castaing », éclectique et poétique. Dans sa propriété à Lèves ou dans sa boutique à Saint-Germain, Madeleine mêle bleu et vert, tapis léopard et meubles Directoire ou Regency, univers romantique et néoclassique. Ses clients ont pour nom Jean Cocteau (elle décore sa maison à Milly), Christian Bérard, Francine Weisweiller… « Antiquaire », elle fournit au Tout-Paris des meubles chinés dont elle peine à se séparer. Théâtrale, elle n’a de cesse d’inventer sa vie, de sa rencontre avec son époux Marcellin à son amitié avec François-Marie Banier. Une vie abondamment illustrée ici, avec une mention spéciale à la reproduction des tissus Castaing, véritable marque internationale.
Emily Evans Eerdmans, Madeleine Castaing, Éditions du Regard, 256 p., 69 €.
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Emily Evans Eerdmans - Madeleine Castaing
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°636 du 1 juin 2011, avec le titre suivant : Emily Evans Eerdmans - <em>Madeleine Castaing</em>