RÉBUS - Le plaisir éprouvé à la lecture d’un rébus réside dans le déchiffrage d’un jeu de signes qui, par l’assemblage de syllabes dessinées, donne à voir ce qu’il convient d’entendre.
Mot d’esprit ou langage imagé, cette gymnastique mentale convie le lecteur à déchiffrer une forme de narration par énigme qui n’est pas sans rappeler le manière dont les rêves nocturnes interpellent le rêveur sur des zones ombragées de ses pensées subconscientes par parenté visuelle et sonore entre la chose et le mot. Le plaisir est ici redoublé par la reproduction de cartes-réclame du XIXe siècle aux illustrations aisément datées et reconnaissables qui nous renvoient avec bonheur à la naïveté inventive des premières heures de la publicité commerciale et aux premières expérimentations sur le rapport du signe au sens à but mercantile. Il s’opère une savoureuse plongée dans l’esprit populaire d’une époque aux codes révolus mais aux subtilités vivaces.
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Abonnez-vous dès 1 €Barbara Cassin, Isabelle Marquette, Rébus. À propos de ce qui se passe, Actes Sud, 75 p., 15 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°699 du 1 mars 2017, avec le titre suivant : Écoutez voir