Peinte au tout début du XIVe siècle pour le maître-autel du Dôme de Sienne, la Maestà de Duccio est sans doute le retable le plus complexe de son époque, déjà proche des polyptyques du gothique tardif. Autour de la Vierge en majesté, une cinquantaine d’autres sujets se déploient dans la prédelle et les flèches de couronnement, au recto comme au verso. Malheureusement, cet ensemble novateur fut démantelé en 1771, et les panneaux restants sont toujours répartis entre différents musées. Pour la première fois, un ouvrage les reproduit de façon systématique. Selon le principe de cette collection, les vues d’ensemble alternent avec des détails grandeur réelle en pleine page. Les photographies sont excellentes, même si l’on a parfois le sentiment que le détail prend le pas sur la construction générale des scènes. D’ailleurs, le texte de présentation aborde rapidement la question – très discutée mais certes un peu fastidieuse – de l’organisation générale du retable, s’attardant davantage sur la fusion par Duccio de l’héritage byzantin, de la figuration gothique et de l’art de Cimabue et Giotto.
Luciano Bellosi, Duccio. La Maestà, Gallimard, 364 p., 260 ill. couleurs, 590 F jusqu’au 31 décembre, 690 F ensuite. ISBN 2-0711626-3.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Duccio en majesté
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°95 du 17 décembre 1999, avec le titre suivant : Duccio en majesté