Les éditeurs semblent s’être donné le mot : simultanément paraissent deux ouvrages sur le peintre vénitien Vittore Carpaccio (vers 1460-1526).
L’un, chez Gallimard, se concentre sur la fameuse Histoire de sainte Ursule, avec une formule bien rôdée : un texte introductif, puis reproduction des neuf toiles monumentales du cycle avec découpage de chacune d’entre elles en une myriade de détails. L’autre, coédité par Le Seuil et Skira, est consacré aux quatre grands cycle picturaux réalisés pour les scuole de Venise, dont le précédent, avec la même propension au découpage de l’œuvre en morceaux. S’il utilise au mieux les possibilités de la photographie pour dévoiler des éléments noyés dans la profusion des actions et des personnages, le détail n’a de sens qu’intégré à un discours. En lui-même, il ne participe qu’à une admiration un peu vaine pour la virtuosité de l’artiste, au détriment d’une meilleure compréhension et d’une lecture renouvelée de ses inventions.
Giovanna Nepi Sciré, Carpaccio, Histoire de sainte Ursule, éd. Gallimard, 343 p., 170 ill. coul., 40 n&b, 550 F jusqu’au 31/12, 650 F après. ISBN 2-07-011679-4.
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Des morceaux de Carpaccio
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Abonnez-vous dès 1 €Stefania Mason, Carpaccio, les grands cycles picturaux, éd. Skira/Seuil, 222 p., ill. coul., 400 F. ISBN 88-8118-787-6.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°117 du 15 décembre 2000, avec le titre suivant : Des morceaux de Carpaccio