Le Musée d’art contemporain de Lyon avait produit voici huit ans une vaste exposition consacrée à la \" couleur seule \". La peinture monochrome continue naturellement de susciter de nombreuses questions, et dans ce travail très documenté, Denys Riout entreprend de les inventorier.
Il commence par en analyser le "triomphe", depuis Malevitch jusqu’aux années cinquante et soixante, où elle se constitue finalement en genre. Plus originale et essentielle à la compréhension du phénomène, la partie "archéologique" de l’ouvrage rappelle les précédents littéraires du monochrome, en particulier dans l’œuvre d’Alphonse Allais, "monochromiste d’occasion du XIXe siècle".
En remontant ainsi dans le temps, l’auteur n’a pas pour intention première de réparer une injustice, mais bien plutôt de traquer les liens qui unissent la parodie la plus légère à l’esprit de sérieux et de gravité qui caractérise la modernité. "Malevitch n’a pas fait taire le rire, il l’a ignoré." Sur bien d’autres aspects, cette étude corrige avec de solides arguments nombre d’idées reçues et de raccourcis complaisants.
Denys Riout, La peinture monochrome, histoire et archéologie d’un genre, Éditions Jacqueline Chambon, 320 p., 150 F.
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Denys Riout, La peinture monochrome, histoire et archéologie d’un genre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Denys Riout, <em>La peinture monochrome, histoire et archéologie d’un genre</em>