L’histoire commence à partir d’un fait réel : le concert donné au théâtre Marigny le 5 mars 1955, auquel assiste Nicolas de Staël venu écouter du Webern.
Elle se termine par un fait tout aussi réel, mais autrement plus tragique : le suicide par défenestration, le 16 mars suivant à Antibes, du peintre. Entre les deux, le romancier Denis Labayle tisse un récit fictif autour des derniers jours de l’artiste.
C’est Jack Tiberton, le narrateur, qui se colle au récit. Jeune journaliste américain, Tiberton revient dans la France qu’il a libérée en 1944 pour faire un reportage sur de Staël. Quelques heures lui suffisent à la sortie du théâtre pour gagner la confiance de l’artiste – du moins le croit-il –, qui l’invite à le rejoindre dans le Sud afin d’assister à la création de son ultime chef-d’œuvre, lui aussi bien réel : Le Concert (1955).
Mais voilà, durant dix jours, tout oppose les deux protagonistes. Tiberton ne comprend pas la dépression de ce créateur que Jeanne vient certes de quitter, mais qui est au sommet de son art et de sa fortune. De Staël, lui, rejette le matérialisme terre à terre de l’Américain qui trahi sa confiance, ne comprenant rien aux choses de l’art. Un bon roman pour l’été.
Denis Labayle, Rouge majeur, Panama, 195 p., 17 euros.
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Denis Labayle : "Rouge majeur"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°615 du 1 juillet 2009, avec le titre suivant : Denis Labayle : "Rouge majeur"