CINÉMA - Dans le palmarès des tableaux les plus commentés, Le Jardin des délices de Jérôme Bosch figure en bonne position. Le chef-d’œuvre fourmillant de détails oniriques et inquiétants fascine depuis sa création vers 1500.
Les interprétations du triptyque sont légion et parfois contradictoires. Pour percer les mystères de cette peinture et de son auteur, José Luis López-Linares a convié un aréopage de spécialistes, mais aussi, c’est la singularité du documentaire, de personnalités provenant d’autres horizons. Écrivains, artistes ou encore philosophes partagent leur vision de Bosch. Si sur le papier le projet est sympathique, sa mise en œuvre s’avère un peu vaine. Le film lance en effet plus de questions qu’il n’apporte de réponses, et les historiens sont sous-employés pour laisser la place aux personnalités, jugées sans doute plus glamours pour le grand public. Résultat, nos experts d’un jour livrent, dans l’ensemble, des platitudes qui laissent pantois. Le tout scandé d’effets de manche répétitifs. Les interventions sont ainsi copieusement entrecoupées de télescopages visuels et musicaux souvent agaçants. À partir de détails du tableau, on digresse vers des zooms mystiques sur la flore sur fond de musique classique tonitruante, et même sur un collage mettant en pendant Woodstock et Bosch.
film de José Luis López-Linares, 84 min, sortie le 26 octobre 2016.
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Délit de Boschmania
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°694 du 1 octobre 2016, avec le titre suivant : Délit de Boschmania