Décors d’Islam

L'ŒIL

Le 1 mars 2001 - 229 mots

L’Islam, né au VIIe siècle, érige en quelques siècles un empire qui s’étend de l’Atlantique à l’Océan indien. Des édifices majeurs tels que le Dôme du Rocher, L’Alhambra, la Mosquée du Shâh ou le Tâj Mahal sont construits. Malgré les distances séparant les différentes provinces du monde islamique, les spécificités géographiques ou historiques, des similitudes apparaissent dans l’embellissement des surfaces. Deux spécialistes se sont penchés sur les techniques, la thématique et l’esthétique de l’ornementation architecturale musulmane. Si l’on ne peut identifier l’identité des architectes, ceux-ci par leurs déplacements ont contribué à la diffusion des savoir-faire. La pierre savamment sulptée par « refouillement » en Syrie, est détrônée en Anatolie seldjoukide et Egypte mamelouke par la marqueterie de marbre de diverses couleurs. Si l’usage de la mosaïque reste une exception, stuc et brique sont les deux autres techniques ornementales les plus répandues. Contrairement à l‘idée couramment répandue qui veut que l’art islamique n’ait pas eu recours aux images, Dominique Clévenot précise qu’elles ont réellement existé sous la dynastie omeyyade. La fresque du château de Qasr al-Hayr al-Gharbî représentant un archer à cheval ou le cycle de fresques des bains du château de Qusayr al-Amra en Jordanie (début du VIIIe siècle) en témoignent. Un parcours dépaysant, jalonné par les superbes détails photographiques de Gérard Degeorge.

Dominique Clévenot, Gérard Degeorge, Décors d’Islam, éd. Citadelles & Mazenod, 220 p., 450 F, ISBN 2-85088-148-1.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Décors d’Islam

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