MONOGRAPHIE - De Staël est indiscutablement un peintre populaire. Son image d’artiste maudit, mort par suicide à l’âge de quarante et un ans car, dit-on, anxieux de ne pouvoir se renouveler, a beaucoup fait pour cela. Et puis il est aussi, pour ceux qui n’aiment que l’impressionnisme, une porte d’entrée vers l’abstraction, lui qui fit précisément le chemin inverse.
Ses paysages lumineux, joueurs de football ou natures mortes, très géométrisés et façonnés à la truelle avec des effets de matière très apparents, plaisent au regard. Pour preuve, la grande rétrospective que le Centre Pompidou organisa en 2003 attira plus de 440 000 visiteurs.
Les belles illustrations en pleine page, dans la monographie que vient de lui consacrer Hazan, permettent de rendre justice à cet émigré russe, toujours insatisfait. Bien que son style soit très identifiable, ce qui ajoute à sa popularité, il n’est pas un peintre à formule : il sait se renouveler. L’ouvrage est malheureusement desservi par un texte d’accompagnement aussi lyrique qu’hermétique. Il faudra se contenter des images.
Daniel Dobbels, Staël, Hazan, 240 p., 60 €.
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Daniel Dobbels, Staël
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°621 du 1 février 2010, avec le titre suivant : Daniel Dobbels, <em>Staël</em>