MONOGRAPHIE. « Dieu mis à part, Léonard de Vinci est sans doute l’artiste sur lequel on a le plus écrit. » Ainsi Daniel Arasse, grand spécialiste de l’art italien décédé en 2003, débute-t-il la lourde monographie qu’il consacrait en 1997 à Léonard de Vinci, et aujourd’hui rééditée chez Hazan.
La comparaison n’est pas insignifiante sous la plume d’Arasse, tant le génie du maître, sans équivalent dans l’histoire, a été commenté et comparé au divin. Seulement voilà, Vinci, s’il était un humaniste hors norme, n’était – a priori du moins – pas Dieu.
Dans ce texte érudit et passionnant, qui étudie tous les champs d’intervention de Léonard (la peinture, mais aussi la science, le dessin, l’architecture, la technique…), Arasse s’attache à démêler le vrai du mythe, la réalité des affabulations, pour comprendre qui était Léonard de Vinci, l’homme et son œuvre. En faisant la synthèse des connaissances sur le sujet, l’historien rétablit par exemple la vérité sur la supposée culture que le jeune homme se serait forgée en autodidacte, ou sur sa part d’originalité et de reprise dans l’invention des machines. « Il faut se réjouir de voir le génie de Léonard ainsi redimensionné, écrit Arasse. […] Cette mise en situation fait d’autant mieux surgir son originalité, proprement extraordinaire. »
Hazan, 546 p., 49 €.
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Daniel Arasse, Léonard de Vinci
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : Daniel Arasse, Léonard de Vinci