Monographie - Polonais installé en France en 1946, Józef Czapski est davantage connu pour avoir échappé au massacre de Katyń, dont il a témoigné dans son livre Terre inhumaine (1949), que pour sa peinture.
La professeure d’esthétique Murielle Gagnebin réédite sa monographie de l’artiste publiée en 1974 (Czapski, la main et l’espace) et enrichit l’ouvrage des vingt autres années de travail du peintre mort en 1993, ainsi que de belles reproductions et de lectures inédites de son œuvre, dont une comparaison avec Edward Hopper. Car Czapski représente le quotidien, en peinture ou en dessin. Il donne à voir une « humanité en attente » : des personnages, postés dans des gares, cafés ou théâtres, souvent coupés et enserrés dans de longs traits noirs, comme empreints d’une inquiétude métaphysique. Murielle Gagnebin en fait l’analyse, au sens psychanalytique, dans cinq parties et une postface. Le cadrage est un élément essentiel, puisque c’est précisément en tronquant ses figures que Czapski les fait entrer dans la « scène de l’inconscient ». Brillante contribution sur ce grand artiste qui reste toujours à découvrir.
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Czapski
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°722 du 1 avril 2019, avec le titre suivant : Czapski