BEAU LIVRE. Certaines œuvres ont été tant reproduites et glosées, qu’il nous semble tout savoir d’elles et de leur auteur.
Et pourtant, paraissent régulièrement de nouvelles monographies promettant de nous fournir des clefs de lecture inédites pour percer leurs derniers mystères ; la dernière publication sur Sandro Botticelli (1445-1510) ne déroge pas à la règle. Cet ouvrage annonce « une lecture tout à fait novatrice » des œuvres incontournables du maître de la Renaissance italienne. Si l’opus est agréable à feuilleter – il présente de nombreuses reproductions avec des vues de détail qui attirent l’attention sur le traitement marmoréen des chairs et la virtuosité du peintre –, il ne recèle pas les révélations tant attendues.
L’auteure nous livre une énième exégèse sur Botticelli qui reprend des arguments déjà bien connus ; elle nous explique, en substance, que les œuvres les plus célèbres de Botticelli, notamment La Naissance de Vénus et Le Printemps, sont de complexes compositions mêlant des éléments contemporains aux récits mythologiques ; le tout agrémenté de subtiles théories néoplatoniciennes servant la gloire des mécènes du peintre, les Médicis. C’est-à-dire, peu ou prou, ce qui est mis en exergue depuis la redécouverte de l’artiste au XIXe siècle.
Cristina Acidini, Botticelli poète du détail, Flammarion, 279 p., 45 euros.
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Cristina Acidini, Botticelli poète du détail
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Cristina Acidini, Botticelli poète du détail