ANTHOLOGIE. Hazan vient de rééditer un ouvrage de 1990 sur la critique d’art au XIXe. Il n’y a pas d’ajout significatif, mais cela importe peu car c’est un livre presque obligatoire : une sélection représentative de textes de critiques d’art, publiés entre 1850 et 1900.
Un travail titanesque en regard de la production de l’époque. En effet, pas moins d’une centaine de périodiques, au plus haut de l’offre, publiaient, souvent sur plusieurs numéros, des comptes rendus du Salon.
Cette anthologie permet de se replonger dans l’esprit de cette période, de vivre en direct les événements politiques, de suivre l’émergence des nouvelles écoles picturales, d’apprécier la diversité des arguments des débatteurs. Tout cela dans des styles prétentieux ou littéraires, avec des points de vue plus ou moins opportunistes, mais toujours agréables à lire.
Par contraste, cette critique d’art met en lumière la pauvreté de celle d’aujourd’hui. Les textes choisis sont accompagnés de plusieurs introductions et notices d’une grande intelligence sur les critiques eux-mêmes. Non, en définitive, c’est un ouvrage obligatoire.
Collectif, La Promenade du critique influent, anthologie de la critique d’art en France, 1850-1900, Hazan, 440 p., 25 €.
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Collectif, La Promenade du critique influent, anthologie de la critique d’art en France
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°629 du 1 novembre 2010, avec le titre suivant : Collectif, <em>La Promenade du critique influent, anthologie de la critique d’art en France</em>
