Lorsque Baudelaire décède en 1867, les peintres symbolistes ne mesurent pas encore la portée que le poète aura sur leur œuvre. Khnopff est né en 1858, Ensor en 1860, Spilliaert et Schiele viendront au monde en 1881 et en 1890. Pourtant, les dés sont bel et bien jetés, depuis dix ans, à la parution des Fleurs du mal en juin 1857. À cette époque, les juges ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, eux qui ont condamné le poète pour offense à la « morale » : ces « fleurs maladives » possèdent quelque chose de trouble qui allait nourrir le XIXe siècle décadent.La beauté peut éclore de l’enfer, dit le poète. Cette fois, elle surgit de la rencontre de Rops, Redon, Moreau… et de la fulgurance des vers de Baudelaire.
Baudelaire, Les Fleurs du mal, Diane de Selliers, 472 p., 185 ill., 50 €.
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Ce bouquet fleurant la fin du XIXe siècle
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : Ce bouquet fleurant la fin du XIXe siècle