Carnet d’un génial indigné

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 21 mars 2014 - 163 mots

Monographie - Fallait-il ajouter un pavé supplémentaire à la bibliographie déjà impressionnante d’Ernest Pignon-Ernest ?

Sans hésiter oui, et cela même si l’ouvrage ne devait rien apporter de plus à la compréhension d’un travail qui force le respect. Alors, quand le livre retrace l’ensemble de cette œuvre hors norme, du taureau algérien de Guernica (1962) au dernier hommage du dessinateur (et colleur) à Desnos (Louise Lame, Paris, 2013), on ne peut que féliciter l’éditeur, Gallimard, d’apporter sa pierre à l’édifice. Aux manettes de ce voyage dans le temps – et dans la carrière de l’artiste –, l’essayiste André Velter, compagnon d’édition de Pignon-Ernest, rappelle les faits, souvent des drames, qui furent à l’origine des figures éphémères – le dessin étant, pour l’auteur, « une arme » – collées sur les murs d’Avignon, Naples, Soweto, Ramallah, etc. Les références aux poètes (Rimbaud, Darwich…) et aux peintres (Ingres, Caravage…) sont toutes évoquées dans ce qui forme, au final, le carnet de route d’un génial indigné.

André Velter

Ernest Pignon-Ernest, Gallimard, 352 p., 485 ill., 50 €

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°667 du 1 avril 2014, avec le titre suivant : Carnet d’un génial indigné

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